AIL : ses propriétés et bienfaits

   L’AIL ou Allium sativum – Da Suan
 
L’ail possède une très vieille histoire et semble avoir été utilisé depuis la nuit des temps par l’homme. Son nom vient du latin Allium, dérivé du celte : All qui signifie « chaud », ce qui souligne son tempérament thérapeutique. Connu en Chine depuis 3000 ans avant JC, il est utilisé tant pour ses vertus culinaires que thérapeutiques.
 
Connu pour traiter de nombreux troubles, l’ail est considéré comme un aliment/médicament.
 
Cependant, il faut prendre garde à ne pas l’utiliser n’importe comment et à respecter les contre-indications.
 
L’ail qui possède la meilleure efficacité thérapeutique est celui avec une peau rose/violacée et pour être efficace, il ne doit pas être cuit trop longtemps, plus il est cru, mieux c’est ! Dans l’alimentation, il doit être ajouté en fin de cuisson afin de lui préserver ses propriétés médicinales.
 
Fonctions et indications de l’Ail :  
 
En énergétique chinoise, l’ail est de saveur piquante et de nature tiède en énergétique chinoise et les méridiens destinataires sont l’estomac, la rate et le poumon. Il tiédit le centre, renforce la rate, pour un vide du yang de rate et estomac (hypofonctionnement du système digestif), dissipe la stagnation d’aliments (indigestion ou intoxication alimentaire) et élimine la toxicité (chaleur toxique : germes pathogènes comme bactéries et virus qui engendrent des phénomènes infectieux qi sont nommés chaleur toxique en médecine chinoise) ; enfin, il élimine les parasites.
 
Dans notre langage courant, occidental, l’ail stimule et réchauffe le système digestif, aide à la digestion, anti-diarrhéique et antiseptique du tube digestif. Il est également anti-inflammatoire et infectieux, vermifuge et antiparasitaire intestinal.
 
Parmi ses vertus, il est également considéré comme un hypotenseur et fait baisser le taux de cholestérol et de triglycérides sanguins.
 
Certaines personnes ont du mal à digérer l’ail mais en dehors de cela, il est aussi consommé en Chine pour l’insuffisance d’acidité de l’estomac.  C’est un antidote pour l’intoxication au plomb.
 
Son action sur le poumon est remarquable, en plus d’être anti-infectieux, il favorise l’expectoration des mucosités et peut être consommé en « grande » quantité en cas de rhume, bronchite, asthme, rhume des foins….ou la grippe mais faire attention à sa nature « réchauffante » et pour cela il est déconseillé si fièvre élevée ou de grande soif. Mais c’est en prévention qu’il est le plus utile car sa consommation régulière tend à renforcer les défenses immunitaires de l’organisme.
 
Pour les japonais, l’ail possèderait des effets antiallergiques particulièrement puissants…. Des extraits d’ail diminuent fortement la réponse cellulaire après exposition à un allergène.
 
Voyons maintenant les intérêts nutritionnels de l’ail :  
 
Il contient peu d’eau (64 %) et peu de lipides mais est, en revanche, riche en glucides (27%) complexes et simples. Il apporte beaucoup d’acides aminés soufrés (cystéine, méthionine) qui font souvent défaut aux légumineuses.
 
Il renferme également de nombreuses vitamines en petites quantités du groupe B (sauf la B6), C et E ainsi que des provitamines A (carotène). Sa teneur en minéraux et oligo-éléments est très large : soufre, potassium, phosphore, sodium, calcium, magnésium, chlore, iode, fer, zinc, manganèse, cuivre, silice. De plus, il contient des nutriments rares comme le bore, le nickel, le molybdène ainsi que le sélénium et le germanium dont l’action anti-oxydante contre les radicaux libres a été démontrée.
 
Mais au-delà de l’intérêt nutritionnel, l’ail possède des vertus thérapeutiques, comme vous avez pu le lire précédemment, puissantes. En simplifiant, ce dernier possède des composés soufrés qui sont, principalement :
 
  • l’allicine (60%) : antibiotique naturel, antimycosique, anti parasitaire intestinal, anti oxydant et hypocholestérolémiant. Les travaux de Pasteur en 1958 ont permis de démontrer ses propriétés ainsi que l’action anti virale. Par contre, l’allicine n’apparaît qu’après broyage ou lorsque l’on coupe l’ail frais, par réaction enzymatique.
  • Des trisulfides divers (20%) qui améliorent les fonctions du foie, combattent l’agrégation plaquettaire (caillot sanguin) en autres,
  • De l’ajoène, dérivé de l’allicine, dont la principale propriété est anti coagulante.
 
Le goût est l’odeur persistante de l’ail après ingestion sont principalement dus à l’allicine et l’intolérance digestive de certaines personnes est due à ces composés soufrés.
 
Comment utiliser l’ail ?
 
Il peut être consommé cru, cuit, grillé, sauté, bouilli ou en jus. Par contre, pour bénéficier de ses propriétés médicinales, mieux vaut le consommer cru car la cuisson donc la chaleur détruit les composés soufrés qui sont à l’origine des plus intéressantes propriétés thérapeutiques de l’ail.
 
Pour faire disparaître la mauvaise haleine après avoir mangé de l’ail, un petit truc : croquer un ou deux grains de café ou de la cardamone, mâcher longuement du persil et l’avaler…. Enlever le germe de l’ail permet également de mieux le digérer.
 
Choisissez votre ail bien ferme et sans tache ou meurtrissures…
 
Quelques précautions importantes :
 
La consommation de l’ail en énergétique chinoise est déconseillée en cas de vide de sang sévère ou de chaleur de l’estomac.
 
Il n’est pas recommandé de consommer de l’ail en cas d’hyperacidité gastrique, gastrite chronique, ulcère de l’estomac ou du duodénum. Mieux vaut ne pas le consommer avec du miel, cette association pourrait provoquer des troubles digestifs et pour les mères qui allaitent, cela peut déranger le bébé.
 
En phytothérapie européenne, l’ail est vermifuge, antiseptique, bactéricide, digestif, carminatif (favorise l’expulsion des gaz tout en réduisant leur production) cholagogue (évacuation de la bile vers les intestins), diurétique, antigoutteux, expectorant, fortifiant, hypotenseur, hypocholestérolémiant.

 
N'hésitez plus, consommez de l'ail !
C'est bon pour la santé !


 



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